Véhicules semi-autonomes, nouveaux engins de déplacements, évolution des modes de consommation : les nouvelles mobilités challengent les assureurs. Enquête sur l'adaptation au présent et la préparation au futur de tout un secteur.
journaliste
Elles sont partout. Les trottinettes électriques ont envahi le cœur des centres-villes obligeant les pouvoirs publics à se pencher sur le cas du plus populaire des nouveaux engins de déplacements. Vélos électriques, hoverboards, gyropodes, monowheels et autres : le marché des NVEI est en plein boom, tiré par l'engouement des Français pour la trottinette électrique. En 2017, on recensait 100 000 de ces véhicules vendus sur un an. L'an passé, ce sont 232 000 unités qui ont été écoulées, soit une progression de 129 % !
Cette mode urbaine ne s'opère cependant pas sans heurts. Car pour le Code de la route, les trottinettes électriques qui pullulent font face à un drôle de paradoxe : elles n'ont en effet le droit de circuler nulle part, ni sur la chaussée, ni sur les trottoirs !
Loin d'avoir freiné la prolifération de ces engins, cette subtilité devrait être bientôt corrigée par la future loi d’orientation des mobilités (LOM) qui va créer une nouvelle catégorie de véhicules dans le Code la route et border leurs conditions de circulation.
Les assureurs n'ont toutefois pas attendu que les pouvoirs publics légifèrent pour proposer aux usagers des solutions de couverture. Car en matière d'assurance, point de flou juridique ! Si la plupart des NVEI à assistance électrique peuvent, au même titre que le vélo traditionnel et même à assistance électrique, être couverts par la responsabilité civile du contrat MRH, les trottinettes électriques sont considérées comme des véhicules terrestres à...