Entre le 15 mars et le 15 mai, le service de téléconsultation d’Axa Partners a connu des pics sans précédent, recevant au plus fort de la crise jusqu’à sept fois plus d’appels qu’avant la pandémie. A la lumière des enseignements de la première vague, médecins et infirmiers se tiennent prêts pour la deuxième.
journaliste
La période du confinement aura été une occasion inattendue de démontrer l’utilité de la télémédecine, accueillie jusqu’ici avec une certaine défiance. Preuve en est le nombre d’appels reçus par le service de téléconsultation d’Axa Partners BonjourDocteur, multiplié par sept les jours les plus chargés. « A 80 % liés à la Covid-19, ces appels n’étaient pas systématiquement des consultations de médecine, précise le docteur Maria Besteiro, directrice médicale adjointe de BonjourDocteur. Ils étaient plus souvent dictés par un besoin d’information. De fait, les gens pouvaient être perdus face à une doctrine très médiatisée mais mouvante, quand elle n’était pas contradictoire. Sans compter qu’ils ne pouvaient pas consulter leur médecin traitant, la plupart des cabinets étant fermés. Nombre d’appels ont également abouti à une orientation vers le SAMU sur simple décroché infirmier [sans intervention d’un médecin, NDLR]. En temps normal, cette orientation intervient dans 1 à 2 % des cas, pendant le confinement cette proportion est montée jusqu’à 5 %, les indications correspondant beaucoup à la Covid-19, mais pas seulement. En ce qui concerne les consultations de médecine générale, elles ont quadruplé pendant cette période. »
Téléconsultations... en télétravail
Les règles déontologiques d’exercice de la médecine, et notamment le secret médical, s’appliquent quel que soit le lieu. En temps normal, le service est ainsi séparé du reste de l’entreprise. « Nos médecins téléconsultent dans un box, explique le docteur Besteiro, e...