« Le premier maillon faible est le secteur agricole. Hormis le cas spécifique de la grêle, nos agriculteurs sont insuffisamment équipés en protection assurantielle contre les dommages aux récoltes. Seuls 30 % des exploitants agricoles sont assurés, avec des taux qui sont beaucoup plus bas sur certaines cultures spécifiques, telles que l’arboriculture, le maraîchage et l’élevage. Les résultats techniques des assureurs sur ce risque sont négatifs, avec notamment des épisodes de sécheresse et de grêle à répétition qui ont mis à mal les ratios combinés. Le ministre de l’Agriculture a donc décidé de mettre tout le monde autour de la table pour étudier les solutions possibles à une meilleure gestion du risque climatique agricole. Nous sommes en train de finaliser nos propositions qui incluront, notamment, des éléments de prévention, de simplification de l’offre, de périmètre d’action du Fonds national de gestion du risque agricole.
Vient ensuite l’outre-mer. L’épisode tout à fait exceptionnel de l’ouragan Irma a en effet marqué les esprits. À ce stade, aucun assureur français n’a annoncé qu’il se retirait de ce territoire. Il n’empêche que la question de la pérennité d’une assurance dans l’outre-mer reste posée. Après un retour d’expérience exhaustif sur l’épisode Irma, nous travaillons maintenant aux conditions qui nous semblent nécessaires à une assurance pérenne en outre-mer. Ces conditions tournent autour d’une qualité de construction adaptée aux aléas locaux, et d’une intensification des politiques de prévention.