Les garanties carences fournisseurs, et surtout leur absence, continuent de préoccuper le marché français des grands risques.
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Fumées d'un volcan islandais, tremblement de terre en Italie, tsunami au Japon, inondations en Thaïlande, et depuis l'automne dernier, tempête aux Etats-Unis... A chaque saison, sa catastrophe naturelle et son corollaire désastreux sur les chaînes d'approvisionnement des industriels.
Même les suites de Sandy tardent à se révéler, et trois mois après le sinistre, l'addition ne cesse d'être revue à la hausse. « Sandy a des similitudes avec les inondations de 2011 en Thaïlande et il reste des incertitudes pour les sinistres relatifs aux chaînes logistiques », explique Loïc Le Dréau, directeur souscription et clientèle de FM Global. En cause, une sinistralité par ricochet constatée tardivement et résultant notamment de la fermeture de plusieurs ports de la côte Est des Etats-Unis suite au passage de la tempête.
Enjeux financiers de taille
Ainsi les carences fournisseurs constituent-elles à nouveau en 2013, la problématique majeure des assurés grands risques. « C'est la préoccupation de toutes les entreprises actuellement », constate Hervé Houdard, directeur général de Siaci Saint-Honoré. Les enjeux financiers sont, il est vrai, significatifs. En Thaïlande par exemple, véritable back up de l'industrie japonaise, les seules carences de fournisseurs ont cumulé deux tiers du coût total du sinistre évalué à 10 Md$. « Ce risque est mal mesuré. Des assurés découvrent de la sinistralité longtemps après le sinistre », explique Olivier Muraire, patron de Liberty en France.
Pour FM Global, très présent aux Etats-Unis sur...