Dégager de la croissance et du résultat technique dans un marché morose et volatil, telle est l'équation que doivent résoudre les assureurs présents sur le segment des deux-roues. Avec, en toile de fond, la baisse des ventes cumulée à une politique répressive des pouvoirs publics.
Les assureurs de deux-roues ne sont pas vraiment à la fête. Après le boom des ventes des deux-roues motorisés du début des années 2000, constaté jusqu'en 2008-2009, la crise économique n'a pas épargné ce marché. Malgré le ralentissement des ventes, les assureurs se partagent aujourd'hui un gâteau qui représente plus de 3,5millions d'immatriculations. Composé de trois catégories de véhicules, le parc de deux-roues français compte, en 2009 (1), 1 748 000 cyclomoteurs (cylindrées de 50cm3), 792 000 motos légères (n'excédant pas 125cm3) et 992 000 motos dites lourdes (supérieures à 125cm3).
Forte utilisation urbaine
La dernière décennie a été marquée par le développement de l'usage utilitaire du deux (ou trois) roues dans les grandes villes. Bon nombre d'automobilistes se sont convertis aux joies du scooter pour faciliter leurs déplacements et ainsi éviter embouteillages et transports en commun. C'est cet usage qui a notamment accentué le boom des ventes de 125 cm3, essentiellement achetés par des personnes âgées de 35 à 40 ans, titulaires du permis B et qui, au quotidien, troquent leur voiture contre un deux-roues. L'usage du deux-roues pour les loisirs s'est lui aussi beaucoup développé. Mais, dans ce cas, c'est aussi le premier poste de dépenses à être réduit quand le pouvoir d'achat baisse.
A partir de 2009, la baisse des ventes a véritablement commencé à se faire sentir avec pour preuve l'annulation du Mondial du deux-roues prévu cette année-là à Paris. Et, en 2010, la tendance s'est accentuée, même si...