L’Union internationale de l’assurance maritime (IUMI) a réuni près de 800 personnes pour son congrès annuel, à Singapour, du 8 au 10 septembre. La réorganisation forcée et soudaine du transport mondial face aux crises économiques et géopolitiques était au cœur des échanges.
« La fin de la mondialisation approche à grands pas, a souligné Frédéric Denèfle, président de l’IUMI, lors de son discours d’ouverture du congrès annuel. C’est un constat qui se base sur des tendances que nous voyons monter depuis plusieurs années avec les conflits économiques et géopolitiques, mais nous pouvons désormais faire le constat que les pratiques traditionnelles de transport et de logistique font déjà l’objet de bouleversements et que cela a des répercussions sur l’assurance maritime et transport. » Il cite le choix d’itinéraires plus longs et plus coûteux pour éviter des zones à risque, ce qui forme de nouvelles routes maritimes, pas forcément adaptées à une augmentation du trafic. Et les changements à opérer sont brutaux. « Les guerres s’installent dans la durée et des conflits régionaux, reposant sur des bases historiques anciennes, éclatent soudainement, comme on a pu le voir avec le Cambodge et la Thaïlande pendant l’été », explique celui qui est aussi président du Garex, un GIE spécialisé dans la souscription des risques de guerre. Frédéric Denèfle poursuit : « Les moyens de cohésion régionaux et les organisations internationales ne permettent plus d’arbitrer et de temporiser certaines tensions. Plus globalement, on sent que le commerce international n’est plus perçu comme une nécessité et plusieurs États reviennent à des approches plus nationalistes de leur économie et de leurs rapports avec leurs voisins. »
Hausse des valeurs assurées
Sur le plan économique, la politique douanière des...