En dépit d’un contexte géopolitique tendu et d’un commerce mondial perturbé par les décisions de l’administration américaine, les assureurs maritimes font preuve de résilience et continuent de proposer, notamment, des garanties « risque de guerre ». Les chiffres clés du secteur présentés lors du rendez-vous Paris Mat confirment cette tendance.
Avec une fréquentation record de 1 100 participants les 23 et 24 juin, la 16e édition du rendez-vous Paris Mat organisée par le Comité d’études et de services des assureurs maritimes et transports (Cesam) a fait florès. Le succès de cet événement français – qui accueille désormais 20 % de visiteurs internationaux – doit beaucoup à la richesse des conférences thématiques (voir 3 questions à Pascal Dubois ci-dessous). Les chiffres clés présentés sont le baromètre d’un secteur confronté à de multiples crises. En 2024, les compagnies d’assurance maritime, aviation et transports ont réalisé 2,4 Md€ de souscription*. La ventilation se répartit entre l’assurance corps de navires (38,9 %), l’assurance marchandises transportées dite « facultés » (37,2 %), l’assurance aviation (21,4 %) et l’assurance du domaine spatial (2,5 %). Pour la France, cela représente 665 M€ de primes en assurance corps et 783 M€ de primes en assurance facultés ; un marché en forte progression : +10 % pour l’assurance corps , +3 % pour l’assurance « facultés ». « La croissance du marché français de l’assurance maritime est liée à plusieurs facteurs : le redressement tarifaire, les primes "risques de guerre" et les nouvelles affaires liées à l’attractivité de la France », explique Mathieu Daubin, le président du Comité maritime aviation et transport (Comat). Avec 665 M€ pour l’assurance corps de navire, la France est le 5e m...