Si 2021 a été synonyme de reprise, l'assurance construction a vu ce bel élan freiné par un cocktail délétère : manque de main-d’œuvre, inflation et carences de matières premières. Suite à des renouvellements difficiles, les assureurs cherchent d'abord à maintenir leurs équilibres techniques dans une branche dont le rôle face au réchauffement climatique est majeur.
2021 aura porté bonheur à la branche de l'assurance construction ! Après une année 2020 perturbée par des arrêts de chantier du fait de la Covid-19 (-3,3 % de chiffre d’affaires), l’exercice 2021 a été de meilleure facture pour la branche qui a affiché une croissance de 11,8 % de son chiffre d’affaires, pour s’établir à 2,5 Md€ fin 2021, contre 2,3 Md€ fin 2020. Ainsi, le secteur a su tirer profit de l’effet rattrapage de l’économie française l’an dernier comme l’explique Patrick Salomé, directeur construction d’Axa France : « Les retards accumulés en 2020 ont été rattrapés voire dépassés en 2021 dans le logement, et dans le tertiaire. À ce titre, les marchés de la rénovation et de la maison individuelle se sont particulièrement bien portés. Beaucoup de Français ont investi au lendemain des confinements, soit en rénovant leur domicile, soit en procédant à l’acquisition d’une maison en dehors des zones urbaines. » Ainsi, le secteur de la construction enregistre une hausse en 2021 à hauteur de 19 % de la production du bâtiment et de 12 % concernant le nombre de logements mis en chantier. Pour rappel, le bâtiment représente fin 2021 un chiffre d’affaires évalué à 147 Md€. Résultat des courses, les grands acteurs de l’assurance construction ont pour la plupart affiché d’excellents résultats à l’issue de l’exercice 2021, année dopée par une activité accrue sur les maisons individuelles et le...