Allianz Global Corporate & Specialty France a réalisé, en 2010, un chiffre d'affaires de 651,3 M€ contre 716,7 M€ l'année précédente, soit un recul de 9%. Ce repli de l'activité s'explique en grande partie par un assainissement de la branche RC, dont l'encaissement passe de 181,3 M€ à 145,9 M€. La même politique de "nettoyage" a été engagée sur les affaires dommages (CA de 225,5 M€ en baisse de 9%). La stratégie d'AGCS est donc claire : privilégier les affaires rentables en s'appuyant sur une sélection drastique des risques plutôt qu'une croissance artificielle du portefeuille.
Autre point fort de la stratégie de l'entité du groupe Allianz dédiée aux entreprises réalisant plus de 500 M€ de CA : se placer, tant que possible, en tant qu'apériteur des programmes (c'est déjà fait dans 70% des cas en dommages aux biens) au détriment de la co-assurance. L'apérition offrant l'avantage de piloter les contrats et d'avoir la main sur les sinistres.
Concernant l'exercice 2011, Thierry van Santen, directeur général d'AGCS France, s'attend à un « léger durcissement des conditions de souscription pour les prochains renouvellements du fait de la multiplication d'événements de grande ampleur comme les inondations en Australie, les tornades aux Etats-Unis ou encore la catastrophe nucléaire au Japon ». Cet événement, dont la facture devrait s'élever à 180 M€ pour le groupe Allianz, devrait d'ailleurs inciter les assureurs à revoir leur wording, notamment en matière de couvertures pertes d'exploitation en cas de carence de fournisseur.