S’il y a bien une branche où les acteurs, encore nombreux, ont du mal à dégager de la rentabilité, c’est bien en corps et marchandises transportées. Déjà en 2012, la tempête Sandy avait fait d’importants dégâts et coûté 1,5 Md$ aux assureurs, avec des cumuls inattendus dans les ports. « Le marché est de plus en plus exposé aux catastrophes naturelles et aux sinistres majeurs d’origine humaine », constate Mathieu Daubin, directeur souscription marine au sein d’Axa Corporate Solutions.
Les explosions survenues en août 2015 sur le port de Tianjin en Chine, qui ont coûté 3,3 Md$ aux assureurs, continuent d’alimenter les discussions. Le sinistre intervenu sur ce méga-port classé quatrième mondial a causé des dommages non seulement aux containers, mais aussi aux marchandises entreposées, dont près de 10 000 voitures neuves tout juste importées. « Nous faisons face à un véritable problème d’accumulation sur les ports », constate Hubert Prat, responsable maritime et transport pour Covéa à Strasbourg. Il est difficile pour les compagnies de connaître leurs expositions précises à un moment et sur un lieu donné, les marchandises étant en transit. Or, les cargos peuvent aujourd’hui transporter jusqu’à 14 000 containers et « la marchandise transportée dans un seul container est estimée à 100 000 $ », précise Hubert Prat. « Si deux bateaux coulaient en même temps, nous ferions face à un sinistre d’une ampleur majeure au niveau mondial. »
Conséquence du recul du commerce mondial
Et pourtant, le secteur reste serein sur les...