Pour l'Euro 2016, les chaînes de télévision peuvent-elles s'assurer face au risque d'annulation ?
Sur ce type de grands événements, le risque d'annulation est infinitésimal. Cependant, si une chaîne de télévision souhaite assurer le fait que certains matchs puissent être annulés, elle devra calculer les revenus publicitaires générés lors de la compétition, puis couvrir soit la somme investie dans la retransmission des rencontres, soit la perte d'exploitation découlant de l'annulation d'un ou plusieurs matchs. À ma connaissance, aucune chaîne ne s'assure contre ce risque aujourd'hui.
Que se passe-t-il lors d'une rupture de transmission ?
En cas de rupture de flux de quelques secondes par exemple, les chaînes font généralement des réclamations financières auprès des prestataires et de leurs assureurs. Mais ce type de sinistre est rarement indemnisé car le préjudice financier subi par la chaîne est quasiment toujours incalculable. Les chaînes et leurs prestataires font alors des gestes commerciaux auprès de leurs annonceurs pour compenser. En revanche, si par malheur on avait de longues minutes de noir total pendant un match à forte audience pendant l'Euro 2016, les chaînes pourraient estimer le nombre de téléspectateurs ayant «zappé» et pourraient chiffrer la part d'audience perdue et la perte d'exploitation correspondante. Elles pourraient alors se retourner contre le prestataire et se faire indemniser du préjudice financier.
Qui porte le risque sur ce type de couverture ?
Pour ce qui est de la couverture du risque «annulation» ou autres risques très spéciaux, si le risque financier à assurer est très élevé, nous allons souvent vers le marché londonien pour y trouver des...