Comment se présentent les renouvellements 2013 ?
Une vraie concurrence entre réassureurs est à l'œuvre actuellement et joue en faveur des cédantes du marché français. Cette compétition, bien que disciplinée, est valable quelle que soit la branche. Même les renouvellements Cat du 1er janvier ne devraient pas constituer une problématique cette année. Sans sinistre majeur, ni même de réforme du régime d'indemnisation des catastrophes naturelles - un temps attendue -, il n'y a pas d'évolution significative à attendre sur le marché français. Au niveau mondial, le 1er semestre 2012 totalise un coût de la sinistralité Cat de 15 Md$ contre 76 Md$ un an plus tôt.
Et la situation économique globale ?
Elle est clairement présente dans les esprits, et c'est vrai que les réassureurs y sont particulièrement attentifs. En premier lieu, la réassurance se préoccupe de la baisse continue des taux d'intérêts ces dernières années. Pour autant, elle a atteint au 2e trimestre 2012 son niveau record de capitalisation. C'est un sujet fondamental à l'heure où l'optimisation du capital est sur toutes les lèvres.
Les assureurs directs cherchent-ils davantage auprès des réassureurs à protéger leurs fonds propres ?
En préambule, globalement, les cédantes françaises n'ont pas de problème de fonds propres. Il est toutefois évident qu'avec Solvabilité II (même sans application immédiate), une gestion fine du capital devient un enjeu crucial. La réassurance est, à juste titre, de plus en plus perçue par les cédantes comme un outil d'économie et de pilotage du capital. Toutefois, le marché français utilise très majoritairement la réassurance en excédent de sinistre, et ceci n'est pas la formule...