Les taux de croissance des courtiers grossistes prouvent depuis longtemps la pertinence de ce modèle conforté aussi par l’appétit des fonds d’investissement et le dynamisme des nouvelles structures. Mais alors que la pression réglementaire est plus forte que jamais, l’heure des choix a sonné pour un segment sommé d’investir et d’évoluer.
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Quelques semaines après la recapitalisation d’Entoria par ses actionnaires, dont le fonds Apax Partners, afin de financer la mise en œuvre d’un ambitieux plan de transformation, le courtage grossiste a de nouveau été marqué par une opération d’envergure, confirmant l’appétit des fonds d’investissement : l’arrivée du fonds Abénex dans l’actionnariat de Leader Insurance, en remplacement de LT Capital. Une opération qui devrait s’accompagner d’une stratégie offensive en matière d’acquisition de courtiers directs et de grossistes, sachant que Leader a entamé un virage stratégique majeur en investissant la santé et la prévoyance des TNS, segment bousculé s’il en est mais non moins crucial. « La crise sanitaire a poussé à une prise de conscience sur l’importance d’une bonne couverture santé et prévoyance », explique Jean-Paul Babey, président d’Alptis. « Nous continuons d’investir sur le renouvellement des gammes de produits », ajoute-t-il. Fin juin, Alptis a lancé une offre santé individuelle à destination de deux catégories très disputées, les travailleurs indépendants et les seniors. Nadège Aroumougom, directrice stratégie marchés pour Alptis, estime que cette offre va permettre au courtier de « repartir en conquête » auprès de ces deux publics, « historiques d’Alptis ». Les investissements de cinq millions d’euros pour la nouvelle génération de digitalisation des interfaces devraient déboucher en 2022. Et la croissance externe est également au programme, « sachant qu’un certain nombre d’acteurs trouveront sans doute nécessaire de faire route avec d’autres », note Jean-Paul Babey.