rédacteur en chef
Le président de la CSCA explique pourquoi les courtiers soutiennent unanimement le dossier de reprise de Gan Eurocourtage par son management.
L’hypothèse d’une reprise de Gan Eurocourtage par son management actuel semble se préciser. Même si aucun détail de cette opération n’a encore été rendu public, quelle est votre position ?
La profession du courtage dans son ensemble pourrait soutenir une telle solution pour la filiale de Groupama. En tant que président de la Chambre syndicale des courtiers d’assurances, j’ai pu constater ces dernières semaines les préoccupations de la profession à l’égard du devenir de Gan Eurocourtage. Tant pour les cabinets petits et moyens que pour les principaux courtiers de la place, cet assureur figure parmi les trois principaux fournisseurs du marché. C’est un assureur français très actif sur son marché domestique. Son management est en place depuis de nombreuses années, il est parfaitement identifié et la compétence des équipes dirigées par Baudouin Caillemer et Daniel Ellezam est saluée. En témoignent les nombreuses récompenses remises par les courtiers à Gan Eurocourtage sur des sujets divers, comme son extranet ou sa réactivité dans la souscription. Une solution telle qu'elle est évoquée actuellement - qui serait crédible financièrement, aurait l'aval des autorités et préserverait l’autonomie de Gan Eurocourtage et de son management - nous conviendrait parfaitement.
Est-ce à dire que les assureurs mentionnés régulièrement, en tête desquels figure actuellement Allianz, ne vous conviennent pas ?
Le sujet n’est absolument pas de savoir si les courtiers apprécient ou pas tel ou tel assureur. D’ailleurs, la quasi-totalité des sociétés citées récemment travaillent fortement avec nous. Non, le sujet est celui de la concurrence. Sur un marché qui se resserre déjà, voir disparaître un guichet tel que celui de Gan Eurocourtage est préoccupant. Je vous le répète, pour les PME du courtage, Gan est très souvent un des tout premiers fournisseurs.