Pourquoi avoir créé Zenioo ?
D’abord parce qu’avec mes deux associés, Emmanuel Morandini et Emmanuel Legras, nous avons un attachement à ce schéma du courtage grossiste. Ensuite parce que nous avons observé, ces trois dernières années, que les règles du jeu ont changé. Certains confrères, rachetés par des fonds d’investissement, se sont éloignés des préoccupations des courtiers de proximité et affichent des stratégies qui évoluent en permanence, en lien avec les impératifs de rentabilité financière. Pour les courtiers de proximité, les offres fermées du jour au lendemain et les revalorisations massives ne sont pas audibles. Nous avons ressenti le besoin de créer un nouvel écosystème 100 % indépendant. Et nous avons souhaité nous différencier avec un accompagnement au plus proche des distributeurs car si les courtiers sont heureux d’être indépendants, ils en ont assez d’être seuls.
Mais les assureurs n’ont-ils pas également des impératifs de rentabilité, poussant au redressement du marché ?
Les assureurs ont bien sûr leurs impératifs : travailler une offre par rapport à un tableau de garantie, un positionnement de prix et de cible. Mais, actuellement, les offres sous-tarifées et les prix d’appels contrecarrent la stabilité des portefeuilles. Notre travail est d’équilibrer nos offres pour que tout le monde soit gagnant. Et nous sommes convaincus que cela peut se faire en sortant d’une logique court-termiste. La responsabilité du courtier grossiste n’est pas seulement de multiplier les ventes mais de les inscrire dans la durée.
Qu’a changé la crise sanitaire dans votre projet ?
Rien, elle nous a juste permis d’avoir le temps de travailler de façon très sérieuse. Nous...