Comment avez-vous vécu la période de crise sanitaire ?
L’annonce du confinement a été un choc extrêmement violent et les fonds ont, dans un premier temps, immédiatement cessé d’étudier les nouveaux dossiers. Les fonds ont une stratégie généraliste, en investissant par exemple dans l’assurance aussi bien que dans la restauration rapide. Ils ont donc opéré un mouvement de repli le temps de faire le bilan de leur exposition au risque et d’accompagner les participations les plus sensibles. Mais à l’issue des trois premières semaines, ils nous ont rappelés. Devenir actionnaire d’un courtier leur permet d’équilibrer un portefeuille en y ajoutant une composante très résiliente. Pendant le confinement, nous avons réussi à boucler trois opérations dans le courtage car elles étaient bien avancées et avaient démontré leur robustesse face à la crise.
Le dossier SPVie a ainsi abouti pendant les premières semaines de confinement. Qu’est-ce que ça a changé ?
Le confinement a multiplié les aléas à gérer. Par exemple, la banque en charge des flux financiers n’avait qu’une seule personne physiquement présente à son back-office qui accueille habituellement vingt-cinq personnes. Or, les flux financiers ne pouvant être lancés à distance, le succès de ce deal était dépendant de sa présence le jour J. Le succès d’une transaction dépend de l’enchaînement d’une multitude d’opérations dont une seule défaillance aurait été fatale au deal.
Comment s’est passé le déconfinement ?
Le courtage reste un secteur en forte consolidation et nous avons rentré, dès le déconfinement, de nouveaux mandats sur des acteurs de taille déjà intéressante. Sur les actifs de qualité, nous ne constatons pas de baisse des valorisations. Les fonds savent circonscrire l’impact ponctuel de l’effet Covid-19 sur l’activité.