Vous avez lancé votre propre agrégateur de comptes bancaires nommé Nestor. Quelle réflexion stratégique a mené à ce projet ?
Dans le cadre de notre plan stratégique 2015-2018, nous avons identifié de nouveaux territoires comme relais de croissance pour contrecarrer la baisse progressive mais inéluctable de la masse assurable induite notamment par des changements de comportement allant de la propriété vers l’usage ou encore la voiture autonome. Parmi ces nouveaux relais de croissance, nous avons décidé de nous positionner dans l’univers des services financiers et notamment l’agrégation bancaire. La rupture digitale en cours et l’arrivée de DSP 2 offrent de nouveaux couloirs pour investir ce marché émergent.
Ces évolutions technologiques et réglementaires tendent à décomposer la chaîne de valeur et nous permettent de devenir un acteur de services financiers sans être une banque. Cela va nous permettre d’entretenir un contact plus régulier avec nos sociétaires.
Quel déploiement visez-vous pour votre application ?
En juin dernier, nous avons lancé Nestor, en partenariat avec Linxo, auprès des salariés du groupe Maif et de nos militants. Depuis début novembre, nous généralisons le service à tous les sociétaires et au grand public. Nous offrons aujourd’hui des fonctionnalités dans les standards du marché. Celles-ci vont se développer peu à peu et certaines seront proposées en premium (Nestor +) sur abonnement. Nous visons les 7 millions de personnes au sein des foyers que nous assurons. Le marché démarre. Il souffre encore de questionnements autour de la sécurisation des données, et il reste à convaincre les clients mono-bancaires de la valeur ajoutée apportée par de telles plates-formes.