Agéa a été partie prenante de cette charte depuis juin 2016. Qu’est-ce qui a motivé ce projet ?
Cela fait deux ans que je suis frappé de voir que le législateur européen ne sait pas ce qu’est un agent général d’assurance. L’idée de cette charte est donc partie de ce constat que le mot « agent d’assurance » n’existait pas au niveau du droit européen.
A Bruxelles, pas une fois les mots « agent général » ni même celui de « courtier » ne sont mentionnés car on parle d’intermédiaires d’assurance au sens large. Agents, courtiers, banques, institutions de prévoyance, tout le monde est mis dans le même sac. L’idée de construire un document commun s’est donc imposée afin de pouvoir nous adresser aux législatifs européens et leur expliquer qui sont les agents généraux, ce qu’ils représentent et quelle est leur valeur ajoutée pour le consommateur. L’autre objectif : tirer vers le haut certains pays membres du Bipar dans lesquels les agents généraux ne sont pas aussi avancés qu’en France ou en Italie.
Quelle a été l’implication d’Agéa ?
Le marché de l’assurance français est l’un des plus matures en Europe. Nous sommes le pays qui connaît le plus de réglementations, le plus de concurrence. Nous sommes donc bien placés pour parler des grands enjeux de l’assurance. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes portés volontaires avec l’Italie pour écrire ensemble cette charte, proposée par Jean-François Mossino à l’occasion d’une réunion du Bipar. Charte que nous avons rédigée en partenariat avec le cabinet Euralia, notre lobbyiste à Bruxelles. Nous avons œuvré à trouver des points communs entre les huit pays membres de cette commission, ce qui n’a pas toujours été facile.