Même si les groupes présents en Chine ou en Italie avaient anticipé un potentiel confinement en France, l’annonce du 16 mars a sonné les courtiers. Aucun plan de continuité d’activité n’avait prévu la fermeture de l’ensemble des sites. « Nous avons triplé la taille du VPN en début de confinement, indique Cédric Charpentier, chez S2H, en saluant la mobilisation du service informatique et des équipes qui ont réussi à rester au contact des clients. Les outils que nous avions n’avaient pas été testés à cette échelle. » Les courtiers en délégation de gestion ont également connu un temps de latence dû à l’installation des PCA chez les assureurs. Pour les courtiers disposant de réseaux physiques, de nouvelles solutions ont dû être trouvées à l’image de SPB qui a maintenu un tiers de ses boutiques de réparation ouvertes mais non accessibles au public, des navettes allant récupérer les appareils en panne à domicile. « Nous avons enregistré une baisse de la sinistralité de l’ordre de 60 % pendant le confinement », note toutefois Jean-Marie Guian, président du courtier affinitaire SPB.
Les réseaux des grossistes, largement composés de courtiers de proximités, ont été fortement secoués. « Au mois de mars, près de 70 % des petits courtiers de notre réseau ont arrêté leur activité pour se réorganiser, estime Sidney Mbassi chez Praeconis. Les courtiers qui avaient des petits plateaux de téléconseil ont mis deux à trois semaines pour se réorganiser. »
« Sur les deux premières semaines de...