Le statut de l'auto-entrepreneur continue de séduire par sa souplesse administrative. Mais les assureurs ne se bousculent pas pour couvrir une population hétérogène pouvant présenter un risque de sinistralité.
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Travailler plus pour gagner plus. Voilà un slogan présidentiel auquel les auto-entrepreneurs croient dur comme fer. Le principe de ce régime instauré par la loi de modernisation de l'économie de 2008 ? Permettre aux particuliers, quel que soit leur statut (salarié, étudiant, retraité...), de créer leur propre société en quelques clics, sans apport de capital et sans la moindre inscription au registre du commerce. Un seul numéro de Siret, obtenu sur internet, suffit pour s'auto proclamer du jour au lendemain chef d'entreprise. Un concept séduisant sur le papier qui a attiré, en moins de deux ans, 500 000 personnes. Et, selon les projections les plus optimistes, ils pourraient être un million d'ici fin 2011. Jean-Christophe Vauquières, directeur de la stratégie et du développement de l'offre professionnels d'April santé prévoyance, confirme que « l'engouement pour le statut de l'auto-entrepreneur est réel. L'effet de mode pourrait durer dans la mesure où le régime est particulièrement attrayant ».
Le marché est en effet très dynamique sur le plan des créations. Mais force est de constater que, derrière les immatriculations de nouvelles enseignes, se cachent bon nombre de coquilles vides. En effet, moins de la moitié des auto-entrepreneurs ont généré l'année dernière un chiffre d'affaires. Et très peu d'entre eux parviennent à en vivre décemment : le revenu moyen annuel se situe à 6 300 €.
Il s'agit le plus souvent d'une activité de substitution, voire de transition avant de...