Après des années d'expansion, les banquiers ferment des agences du fait notamment de la digitalisation. Quid des réseaux physiques des assureurs ?
Journaliste
Au mois d'octobre dernier, une fuite syndicale révélait que le Crédit agricole d'Île-de-France comptait fermer 50 de ses 325 agences d'ici 2015. Soit un peu moins d'une agence sur six en deux ans. Vite, il est apparu que la banque régionale était un précurseur, et que les autres banques procédaient à une revue stratégique de leurs dispositifs d'agences. Ainsi, la Société générale, 3 200 agences réparties sur le territoire, compte en fermer une trentaine par an. BNP Paribas n'a pas encore dévoilé ses intentions, mais on sait déjà que la banque a l'intention, à la fois, de fermer des agences et d'en spécialiser d'autres.
Si les décisions de fermetures restent encore discrètes - par rapport à la Belgique, par exemple, où 40 % des agences bancaires ont fermé entre 2000 et 2012 -, le fait mérite d'être relevé, car il est nouveau : pendant longtemps, les banques à réseau annonçaient chaque année leur intention d'ouvrir de nouveaux guichets pour renforcer une force de frappe pourtant déjà redoutée des assureurs. « Les banques commencent à repenser le rôle de l'agence et du conseiller, en fonction du canal digital et du canal téléphonique : fermeture d'agences pour adapter le maillage ? Spécialisation des agences ? C'est encore à l'étude », explique Sylvain Monnerie, consultant chez Kurt Salmon. Un phénomène similaire est-il à envisager chez les assureurs ? Pas si sûr.
Des banques au fort maillage
D'abord, les banques à réseau, bien nommées, disposent globalement d'un nombre d'agences très supérieur à celui des...