Le pire risque est celui qui n’est pas anticipé. Or, « la plupart des courtiers sont très mal à l’aise dès que les assureurs leur demandent leur degré de préparation sur leur cartographie des risques et leur PCA », précise maître Alain Curtet. Un plan de continuité d’activité (PCA), pour quoi faire ? Comme n’importe quelle entreprise, quel que soit son secteur d’activité, un cabinet de courtage – qu’il dispose ou non de différentes délégations de la part des assureurs avec lesquels il travaille – n’est pas à l’abri d’un sinistre qui pourrait bloquer sa propre activité et, par contrecoup, avoir un effet collatéral plus ou moins important chez les assureurs.
La démarche consiste, dans un premier temps, à élaborer une cartographie des risques et ce, quelle qu’en soit la nature : destruction d’un site, cyber attaque, problème informatique, absence de connexion internet, personnel en grève… La seconde étape consiste ensuite à se préparer à la survenance éventuelle du sinistre, d’en limiter les impacts et de le maîtriser. Rédiger, mettre en place puis régulièrement tenir à jour son PCA permet de garantir la sécurité du cabinet et témoigne en outre de la part de la direction générale d’une véritable culture de gestion des risques. « En paraphrasant Karl Lagerfeld, lorsqu’il s’affichait pour la sécurité routière avec le slogan « c’est jaune, c’est moche, ça ne va avec rien, mais ça peut vous sauver la vie », faire une cartographie des risques et un PCA, c’est soporifique, ça n’apporte pas de nouveaux clients, mais ça peut vous éviter de déposer le bilan », déclare maître Alain Curtet.