Le président de la plus grande association professionnelle de conseillers en gestion de patrimoine indépendants fait le point sur un métier en pleine mutation.
Comment les CGPI traversent-ils la sévère crise financière enclenchée depuis l'été 2011 ?
Notre profession, qui réalise la majeure partie de son activité en assurance vie, n'a évidemment pas échappé aux conséquences de la crise des dettes, ni au net coup de frein qui a marqué l'ensemble du marché. Ceci étant, nous pouvons affirmer que les conseillers en gestion de patrimoine indépendants ont moins souffert que d'autres réseaux de distribution. Nous bénéficions notamment, et ce depuis longtemps, d'un bien meilleur ratio collecte brute/collecte nette d'assurance vie, qui témoigne de la solidité des stratégies bâties avec nos clients, lesquels ne se précipitent pas vers la sortie à la moindre alerte. Le contexte financier extrêmement tendu et déstabilisant que nous connaissons est paradoxalement l'occasion de faire valoir ce qui nous différencie depuis toujours. A savoir la proximité, la réactivité et la qualité de la relation clients que nous tissons au long cours.
Il n'empêche, votre réseau a toujours été tourné vers la vente d'unités de compte. Comment pilotez-vous les arbitrages de vos clients à l'heure où, déçus par la Bourse et la baisse de la rentabilité des fonds en euros, ils ne jurent plus que par le livret
Dans la plupart des cabinets, la protection du capital fait partie des préoccupations constantes et a été anticipée de longue date. Et, contrairement aux banques, nous n'avons pas de raisons de pousser nos clients vers des produits bilanciels ! Cela fait un moment déjà que nous avons mis en place des stratégies d'investissement qui mixent fonds en euros et solutions alternatives, telles de bonnes UC obligataires émises par des entreprises solides. Par ailleurs, nous disposons pour nos clients chefs d'entreprise de solutions de trésorerie garanties adaptées, à échéance variable.
Aujourd'hui, entre un marché de l'assurance vie qui marque le pas, un secteur immobilier moins flamboyant et des niches fiscales qui ne cessent d'être rabotées, quels sont les relais de croissance sur lesquels vous misez ?
Je suis convaincu que nous...