Depuis quelques années, la catégorie des mandataires d’intermédiaires d’assurance (MIA) est en plein boum. Pourquoi ce statut d’indépendant connaît-il un tel engouement ?
journaliste
En 2010, la France comptait 15 520 mandataires d’intermédiaires d’assurance selon l’Orias (Organisme pour le registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance). Dix ans plus tard, ils étaient 27 737 à exercer sous ce statut, soit une envolée de près de 80 % sur une décennie. Rien qu’entre 2019 et 2020, le nombre de MIA a crû de 10 %. Sans conteste, l’attractivité du statut de MIA ne se dément pas. Pour autant, l’accroissement de cette catégorie d’intermédiaires ne s’est pas fait au détriment d’autres statuts, comme celui de courtier, qui restent stables ou progressent en parallèle. En 2019, les MIA représentaient 23 % des intermédiaires immatriculés auprès de l’Orias. Avec les courtiers d’assurance ou de réassurance dont la proportion s’élève aussi à 23 %, ils constituent la catégorie « Oriasée » la plus nombreuse.
Qui sont les mandataires d’intermédiaires d’assurance ? « Cette catégorie regroupe un ensemble très hétérogène d’intermédiaires comprenant ceux qui ont une activité d’assurance à titre principale et ceux dont cette activité est accessoire, comme les garages, les pompes funèbres ou encore les grandes surfaces. Les MIA ne traitent pas directement avec les porteurs de risques, ce qui ajoute un échelon dans la chaîne de distribution de l’assurance », résume Daisy Facchinetti, secrétaire générale de l’Orias. Du côté des MIA exerçant à titre accessoire, un garage est considéré comme tel parce qu’il propose par exemple des responsabilités civiles...