En dépit d'une réglementation contraignante pour leur modèle économique, les CGPI gardent le cap et renforcent leurs ressources et leurs outils. Zoom sur un métier sous pression.
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Contraintes réglementaires plus fortes, intégration du digital, et crises financières à répétition ne sont pas sans affecter les conseillers en gestion de patrimoine indépendants (CGPI). Leur univers professionnel et leurs conditions d'exercice du métier évoluent rapidement. Comment cette profession s'en sort-elle dans un contexte économique difficile ? Et comment vit-elle ces changements ? D'après Aïda Sadfi, auteure du livre blanc 2015 d'Aprédia, « l'amélioration de leur situation en 2013 s'est amplifiée en 2014 ». Ainsi, le nombre de cabinets de CGPI a continué de croître (+2,3 %), passant de 3 020 en 2013 à 3 084 en 2014. Inversement, le nombre de cessations et de réorientations d'activité continue de baisser. Leur collecte a atteint 10,8 Md€, en hausse de 21,5 % par rapport à 2013, et les actifs confiés se montaient à 107,5 Md€. Ils ont été plus nombreux à gagner un ou plusieurs clients (93 %) qu'à en perdre au moins un (54 %). Et le nombre moyen de contrats par clients a progressé de 0,2 point (de 1,4 à 1,6). Dans leurs portefeuilles, la part des particuliers actifs a légèrement baissé au profit des chefs d'entreprise et des professions libérales. La recommandation reste le socle d'apport de leur nouvelle clientèle. Les cabinets les mieux structurés ayant plus de facilité à prospecter.
Dans leur très grande majorité, les cabinets restent des entreprises familiales et à 42 % des structures unipersonnelles. Autres tendances observées : le réseau CGPI vieillit et peine à se...