Pour le courtage hexagonal, la pandémie aura été un accelérateur de transformation. Tandis que les fusions-acquisitions s'accélèrent, les courtiers doivent réinventer leur relation avec les assureurs comme avec les assurés.
journaliste
Une certitude au moment de boucler le classement annuel du courtage français : l’édition 2022 n’aura pas le même profil. En commençant par le haut du top 100 (cliquez ici pour le télécharger) avec le rapprochement de Willis et Aon. Début mai, la Commission européenne a annoncé le report d’une semaine de la fin de son enquête approfondie, la nouvelle date butoir étant fixée au 3 août prochain. Sa direction générale chargée de veiller au respect des règles de concurrence a lancé une enquête, craignant que ce rapprochement puisse avoir « des effets néfastes, réduire le choix et augmenter les prix des clients européens sur le marché du courtage en assurance des risques commerciaux ». Une inquiétude partagée par les clients, représentés en ce qui concerne les entreprises par l’Amrae qui, devant l’effervescence des rapprochements dans l’assurance, a pris la parole en date du 27 avril pour rappeler sa « préoccupation majeure quant à la robustesse organisationnelle et économique de ses parties prenantes qui, en permanence, doivent pouvoir dialoguer, comprendre et porter les risques que les entreprises souhaitent leur transférer. L’Amrae espère que de tels mouvements de marché élargiront l’offre en termes d’expertise, de services et de solutions innovantes de gestion des risques que les assurés ne peuvent financer seuls. Des retraits d’offres ou des augmentations de tarifs sans rapport avec la nature et la qualité des risques des entreprises ne pourraient aller dans le bon sens ».
La loi d'airain de la libre concurrence
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