Alors que le dernier accord conventionnel triannuel entre FFA et Agéa arrive à échéance au 31 décembre prochain, les compagnies souhaitent se retirer progressivement du financement de la retraite complémentaire des agents généraux, au risque de mettre en péril l’équilibre de leur Caisse d’allocation vieillesse, déjà en proie au vieillissement des agents.
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« Venant de la part de compagnies d’assurance, qui ont la vocation d’organiser pour le compte de leurs clients des retraites sécurisées, le message envoyé aux agents généraux pensionnés est particulièrement négatif », ironise Gérard Lebègue, président d’Agéa senior. L’union nationale, qui regroupe les agents généraux à la retraite, proteste ainsi avec véhémence face aux volontés exprimées par les assureurs, par le biais de la FFA, de questionner le principe et le montant de la contribution des compagnies à la retraite complémentaire des agents généraux d’assurance. Pour rappel, les compagnies mandantes apportent annuellement depuis 1952 leur concours au régime de retraite complémentaire (RCO) de leurs agents généraux à hauteur de 3 % du montant des commissions encaissées par ces derniers. Le taux de cotisation au RCO étant fixé à 8,16 % des commissions plafonnées, l’agent général règle les 5,16 % restants. En 2019, les agents généraux ont ainsi cotisé à hauteur de 157 M€ à la Cavamac (Caisse d’allocation vieillesse des agents généraux), contre une contribution à hauteur de 89 M€ des compagnies d’assurance. Pas suffisant pour autant pour équilibrer les comptes de la caisse d’allocation, qui a enregistré des dépenses à hauteur de 261 M€ au titre principal de versement des pensions de retraite en plus des frais de gestion de la caisse. Un déficit technique structurel qui s’explique par un déséquilibre...