L'assurance emprunteur est de nouveau sur le devant de la scène depuis que Bercy a indiqué sa volonté de réformer ce marché, toujours trusté par les bancassureurs (lire les pistes de réforme p. 12).
Journaliste
Un projet qui intervient trois ans après l'entrée en vigueur de la loi Lagarde. Celle-ci a notamment eu pour effet d'introduire la déliaison entre un crédit immobilier et l'assurance, autorisant ainsi chaque emprunteur à contracter une assurance de prêt auprès de l'établissement de son choix. Pour David Farcy, associé fondateur de Périclès Group, « cette loi a mis l'assurance emprunteur sous le feu des projecteurs. Elle a contribué à la transformer en un produit à part entière, proposant désormais des garanties optionnelles répondant aux besoins spécifiques de chaque emprunteur ». Partant de là, elle a fait naître chez les assureurs proposant des contrats individuels un grand espoir de conquérir en partie ce marché, qui se trouvait déjà largement aux mains des banques via leurs contrats groupe. Pourtant, trois ans après l'entrée en vigueur de la loi, le constat est amer pour les assureurs, dont les parts de marché atteignent à peine les 15 %. Alors que, dans le même temps, les banques continuent de progresser. Elles engrangent aujourd'hui 70 % des primes en contrats groupe et 15 % en individuel. Cherchez l'erreur !
Une loi encore méconnue
« La loi Lagarde a certes contribué à améliorer la qualité des garanties des contrats de prêt, mais elle a également galvanisé les banques pour conserver leurs clients », souligne Arnaud Giraudon, président d'AcommeAssure.com. C'est ainsi que la plupart des acteurs individuels (assureurs traditionnels, mutuelles, courtiers...) sont vent debout contre les banquiers,...