Les assureurs ne se méfient plus du multiaccès, au contraire. C'est désormais le client qui suit un chemin multicanal pour aller jusqu'au contrat. Encore faut-il que l'agent général trouve sa place dans un paysage bouleversé où l'assureur se mue en apporteur d'affaires.
Journaliste
Multicanal, omnicanal, crosscanal, multiaccès... Depuis au moins une décennie, c'est le client qui choisit son modèle d'interaction avec les fournisseurs de services, et pas uniquement dans l'assurance. La généralisation d'Internet et sa capacité à décloisonner les systèmes d'information, longtemps en silos, ont ouvert la porte à un nouveau parcours client. Grâce à son smartphone, sa tablette ou tout simplement son ordinateur, l'assuré peut initier son expérience client dans une agence physique ou virtuelle, la poursuivre en ligne et la clore à travers l'un des canaux à sa disposition. Sur un marché de l'assurance de masse où le taux d'attrition est de plus en plus élevé et potentiellement renforcé par la loi Hamon, le porteur de risques n'a d'autres choix que de suivre, sous peine d'être marginalisé par ses concurrents, et tout particulièrement par les nouveaux entrants. Ces derniers, qui se lancent dans le multiaccès sans patrimoine informatique lourd, disposent d'un atout considérable mais avec une faiblesse. Ils ne disposent pas des bases de données des assureurs traditionnels, véritable manne en matière de connaissance du client. Les historiques peuvent en effet miser sur un multiaccès soutenu par le big data. Sur un marché de l'assurance de masse où la réglementation pèse lourdement et la concurrence pousse à la différenciation, les acteurs prennent enfin le taureau par les cornes. Leur principale préoccupation reste la nécessité d...