Stéphane Fantuz, président de la Chambre nationale des conseillers en investissement financier (CNIF)
« Quelles que soient leur taille et leurs spécialités, les CGPI sont tous comparables à des skippers de bateau, agiles, adaptables, fins connaisseurs de leur domaine d’expertise, et pour filer la métaphore ils vont devoir mobiliser cet ADN commun pour négocier au mieux la nouvelle vague réglementaire DDA qui s’annonce après la déferlante MIF II-PRIPPs. Les plus gros d’entre eux ou les family offices centrés sur des niches patrimoniales vont la « surfer » sans trop de difficulté.
En revanche, la grande majorité des cabinets qui se retrouvent au centre de la vague va devoir se serrer les coudes pour la passer. Incontestablement, ce nouveau choc réglementaire va accélérer la restructuration de la profession dans le sens de la concentration, du renforcement des partenariats avec les plates-formes, les FinTech et autres prestataires de services susceptibles de fournir aux petites et moyennes structures des solutions clés en mains leur permettant d’assurer leur conformité sans pénaliser leur chiffre d’affaires, de basculer dans ce que j’appelle l’ère du « CGP 3.0 » sans pour autant rompre avec leur âme de conseil qui ne peut s’ancrer que dans la réalité d’une relation client tangible tissée et peaufinée dans le temps. »
Stéphane Vidal, président de l’Apeci, think tank dédié à la profession de conseil en investissement
« Le raz de marée réglementaire va demander du temps avant d’être digéré, il est donc un peu tôt pour tirer des conclusions. Les CGPI sont, pour la plupart d’entre eux, des chefs d’entreprise qui gèrent leurs affaires avec dextérité et affichent un niveau...