Sortis finalement gagnants de la bataille pour le libre choix des entreprises dans le cadre de la généralisation de la complémentaire santé à tous les salariés, les grossistes ont souffert l'an dernier et peinent à se réinventer.
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Ça ne s'arrange pas pour les courtiers grossistes. Quatre membres du top 10 enregistrent ainsi des performances négatives en 2013 : April, Zéphir, Cegema et Novélia. Et encore ce sous-classement ne rend-il pas compte de la sortie définitive d'Assor. Si grâce aux bonnes performances de Smam assurances, Ciprés vie et ECA assurances, le classement des dix principaux grossistes reste dans le vert en 2013 (+ 2 % à 838 M€), pour le deuxième exercice consécutif, ils font moins bien que leurs pairs, généralistes et spécialistes.
Au-delà des dix leaders, les challengers ne sont pas non plus à la fête. Chez Autofirst, le grossiste à dominante dommages du particulier qui vient d'être intégré par le groupe Assu 2000, déjà propriétaire de MaXance, l'activité est en retrait de plus de 8 points à 10,8 M€. Même tendance au sein du groupe Protegys, où le courtage en gros joue un grand rôle, et où le CA recule de neuf points.
Hier, champions de la croissance et habitués des hausses d'activité à deux chiffres, les grossistes marquent le pas depuis plusieurs années maintenant. Ainsi d'Eurodommages, qui continue de croître en 2013, mais à un rythme de seulement 3 %, peu ou prou comparable à celui de la branche IARDT dans son ensemble. Même les spécialistes des assurances de personnes, tels Alptis (+ 5 %) ou Cegema (- 5 %), ne réitèrent pas leur croissance insolente de 2012.
Un modèle qui doit revenir à ses fondamentaux
Quelle est l'origine de ce coup de mou des grossistes ? Pourquoi un modèle, qui a tiré vers le haut l'ensemble de la profession...