Grand courtage comme courtiers de proximité sont évidemment concernés par la transformation digitale. Mais là où les agents généraux ou les réseaux salariés peuvent compter sur les assureurs, les courtiers, intermédiaires indépendants, doivent souvent s’adapter à la nouvelle donne numérique en misant sur leurs propres moyens. Les grossistes, s’agissant des courtiers de taille modeste, accompagnent le mouvement.
Après avoir longtemps protesté auprès des porteurs de risques sur leur velléité à travailler avec de nouveaux entrants (comparateurs, site web, etc.), les courtiers ont pris le taureau par les cornes dans un contexte marqué par « l’Ubérisation », synonyme de la fin de l’intermédiation. C’est le cas de Solly Azar. Le grossiste considère que ce néologisme constitue à la fois une menace et une chance pour le courtage.
Selon Philippe Saby, directeur général : « Le courtage doit prendre la mesure des enjeux et se repositionner sur le terrain pour échapper à la désintermédiation, le produit d’assurance étant particulier car très réglementé, complexe et peu attractif, et souvent perçu par les clients comme une obligation. Il nécessite un accompagnement d’un interlocuteur de confiance. » Et d’ajouter : « Si les intermédiaires savent entretenir leur relation client en jouant pleinement leur rôle de conseiller, ils seront confortés et se joueront de l’Ubérisation. Il y a toutefois un risque et la relation avec l’assuré doit être repensée. » À cette fin, Solly Azar a lancé un vaste...