Sur fond de stabilisation des marchés, les positions évoluent. La distribution par intermédiaires résiste, la part des SSI s’effrite, tandis que celle des réseaux bancaires progresse et que les niveaux de performance se resserrent.
président du Monitoring European Distribution of Insurance (Medi)
En dommages, la conquête des réseaux bancaires se poursuit. Les intermédiaires (courtiers et agents généraux) font mieux que résister alors que les sociétés sans intermédiaire (SSI) stagnent. Avec près de la moitié des parts de marché en dommages, les intermédiaires dominent. Cette année encore, la stabilité prévaut chez les courtiers et les agents généraux résistent bien. Les sociétés sans intermédiaire regagnent un peu du terrain perdu à 32 % (31 % en 2013), tandis que les réseaux bancaires continuent de progresser. Ces données sont antérieures aux effets de la loi Hamon sur la résiliation infra annuelle, dont les réseaux bancaires pourraient être les grands gagnants.
En assurance vie, la stabilité est également de mise. Les guichets bancaires trustent quasiment les deux tiers de la collecte, les réseaux traditionnels (agents, courtiers, et salariés) se partagent le solde. Une situation installée depuis le début des années 2000.
Réduire les coûts
Les frais généraux, sous le rabot de la concurrence, s’inscrivent dans une fourchette étroite en assurance de dommages. L’étiage est à 32 % avec un écart inférieur à 3 points en 2014 entre les réseaux bancaires (33,1 %) et les SSI (30,2 %). Les sociétés qui travaillent avec des réseaux traditionnels se situent à 32,1 % et les assureurs directs à 31,2 %. En fait, les SSI ont vu leurs frais généraux progresser de 6 points en une dizaine d’années alors que les réseaux traditionnels ont fait, partiellement, le chemin inverse en réduisant les leurs de 2,5 points. Deux informations clés sont ainsi révélées. D’une part, les modes d’organisation et de fonctionnement se sont rapprochés. La concurrence a fait son œuvre.