L'Hexagone est un marché mature sur lequel la matière réassurable diminue. Pourtant, les courtiers spécialisés croient en son potentiel.
En 1983, le leader incontesté du courtage de réassurance, Le Blanc & de Nicolay, participait au premier classement des courtiers et intégrait directement la 3e place du palmarès. Trente ans après, le premier courtier de réassurance à figurer dans le top 100 - Nasco Karaoglan France, avec plus de 31 M€ de revenus - ne pointe qu'au 21e rang.
Dans l'intervalle, l'extraordinaire mouvement de concentration du courtage de réassurance par les grands courtiers directs internationaux a fait son œuvre. Et ces derniers peinent à communiquer les chiffres France de leur filiale de réassurance. Cela vaut pour l'ensemble du "Big 3" : Aon avec Aon Benfield, Marsh avec Guy Carpenter et Willis avec Willis Re.
Plus surprenante, cette discrétion vaut aussi pour des courtiers de réassurance moins visibles du marché et donc a priori plus enclins à s'en faire mieux connaître. Towers Watson, établi à Paris depuis 2008, ou Miller, depuis l'an dernier, restent pour l'heure discrets sur leurs activités. A l'inverse de Cooper Gay France, actif sur le marché français depuis 2003. Non seulement le courtier grossiste de réassurance communique ses chiffres (+ 37 % à 4,8 M€ de CA 2012), mais il affiche aussi ses ambitions : Cooper Gay anticipe une croissance de 15 à 20 % cette année.
Tout le monde se connaît
Ce peu d'engouement du courtage de réassurance pour la communication externe s'explique sans doute par la taille réduite du marché qu'il tente d'équiper. Sur un petit segment exclusivement B2B, tout le monde se connaît. Bien...