Suite au rachat par CVC Capital Partners, April a entamé une vague de cession d’actifs, les premières d’une longue liste dont le but est de faire performer le courtier grossiste recentré sur son cœur de métier.
journaliste
L’heure des désinvestissements a sonné pour le groupe April. Alors qu’initialement le fonds CVC Capital Partners annonçait du changement dans la continuité en gardant Emmanuel Morandini et son management à la tête du groupe, la transformation du grossiste s’est accélérée cet été avec notamment la nomination d’Eric Maumy en tant que nouveau directeur général. Si le groupe affichait déjà ses objectifs de rationalisation et de recentrage au printemps, le nouveau directeur général entend aussi mettre les bouchées doubles sur le digital. « Eric Maumy, chargé de poursuivre la rationalisation de l’activité tout en développant et digitalisant April, est arrivé avec son propre directeur IT et son propre directeur marketing et digital, on voit bien la force de frappe rapprochée mise en place », explique un analyste sous couvert d’anonymat. « Le tempo d’Emmanuel Morandini n’était probablement pas assez rapide pour le fonds qui veut que les choses avancent vite », complète-t-il.
De fait, la stratégie des fonds d‘investissement dans le courtage est de rationaliser et faire performer leur acquisition pour ensuite la céder quatre à cinq ans plus tard, avec à la clef une meilleure valorisation. « Les courtiers français ont des activités jugées à la fois très rentables et sous exploitées. Ils sont restés souvent très franco-français et indépendants, c’est propre à la France. Comme ce sont des machines à dégager du cash, les fonds en sont friands et redoublent d’intérêt pour leurs activités. D’où ces premiers pas de CVC Capital Partners dans le secteur », ajoute notre analyste, fin connaisseur d’April.