L’intérêt des fonds pour le courtage n’est plus à prouver. Mais avec la crise sanitaire puis économique, la résilience du secteur n’a fait pour l’heure qu’accroître sa valeur. Reste, pour les courtiers, à trouver le bon dosage entre appui financier et indépendance entrepreneurial.
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La formule est connue. La forte croissance et la rentabilité des groupes de courtage – nécessitant peu d’investissements hors développements IT – font de ces entreprises des cibles appréciées des fonds d’investissement. « Les fonds ont commencé à accélérer leur présence sur le marché il y a quatre à cinq ans et nous ne voyons plus beaucoup d’opérations se faire sans eux », observe Cédric Pironneau, directeur général du courtier SPVie. « Tous les mois, je suis sollicité par des fonds d’investissement qui me demandent à quelle échéance nous serons de nouveau sur le marché », témoigne de son côté Yoann Chery, à la tête du groupe Leader Insurance, appuyé par le fonds LT Capital. En France, l’année 2018 a vu douze entrées de fonds au capital de courtiers. Avec de très hautes valorisations (de 11 à 15 fois l’Ebitda pour les meilleurs actifs) symbolisées par l’entrée de Charterhouse au capital de Siaci Saint Honoré pour plus d’un milliard d’euros. « Valoriser par exemple dix fois le résultat d’exploitation reviendrait à valoriser quinze années de dividendes en cas d’absence de croissance. Cependant, les multiples élevés de valorisation que nous réalisons dans le courtage se justifient par la récurrence des revenus mais surtout par la croissance qui permettra de rentabiliser plus rapidement un investissement, analyse Guillaume Eymar, associé chez Cambon Partners. Cette logique ne changera pas pour les courtiers capables de démontrer une forte dynamique de conquête. »
Transformation des revenus
Un certain...