Intermédiaires indispensables pour accéder au marché du Lloyd's, la soixantaine de coverholders du marché français engrangent plus d'un quart des primes acquises par l'institution londonienne dans l'Hexagone. Mais comment sont placées les affaires ? Enquête sur des opérateurs méconnus.
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D'Assuaéro, actif sur la branche transports, à Liberty Syndicates sur la réassurance, en passant par Le Centaure et sa spécialité de l'assurance équine, ou Axelliance pour la décennale, la liste des Lloyd's coverholders du marché français est longue de 58 noms. Sur près de 4 000 à travers le monde. Parmi ces 58, figurent aussi la plupart des fleurons du courtage hexagonal : Ascoma, Bessé, Gras Savoye, Verspieren... Les spécialistes de la réassurance, tels Cooper Gay et Nasco Karaoglan, sont eux aussi coverholders, ou encore le grossiste April...
Enfin, dans la petite famille des covers du marché français, des établissements d'un nouveau genre, les services companies, creusent leur sillon depuis plusieurs années. Emanations des syndicats du Lloyd's hors les murs du One Lime Street, le siège du marché d'assurance londonien, ces assureurs au statut d'intermédiaires se multiplient actuellement, tant en Europe continentale que sur les marchés émergents. On n'en dénombre pas moins de huit en France. « Au total, le marché français compte 58 coverholders at Lloyd's qui réalisent plus d'un quart du chiffre d'affaires du Lloyd's en France. Parmi eux, les huit services companies sont Argo, Beazley, Catlin, Hiscox, Kiln, Liberty Syndicates, QBE et Torus », explique Guy-Antoine de La Rochefoucauld, directeur général du Lloyd's en France.
Contrat anglais et niches de marché
Les coverholders engrangent un quart des primes acquises dans l'Hexagone par le marché londonien (567 M€ en 2013), tant en assurance directe (332 M€) qu'en...