La bancassurance soulève la problématique de la liberté de choix de l'assuré et du risque de conflit d'intérêt en cas de pluralité d'activités sous le même toit.
gérant de Transvers Consulting
Face à un contexte financier qui voit s'amenuiser les écarts de rendement entre les placements bancaires, tel le livret A ou le PEL (1), et l'épargne à plus long terme, on peut se demander si l'exercice de plusieurs professions (réglementées) sous le même toit est de nature à limiter le libre choix du consommateur et à peser sur la qualité de service. C'est certainement dans le domaine de la bancassurance où la visibilité devrait faire de notables progrès.
Le bancassuré, espèce qui prolifère depuis le début du nouveau siècle, supplantera-t-il définitivement l'assuré, le mutualisé, l'e-assuré ou l'affinitarisé ? La question doit être posée quand les banques chassent progressivement les petits commerces de nos centres-villes et que le système semble néanmoins apporter toute satisfaction, au vu du nombre de bancassurés, de plus en plus nombreux chaque année (2), et du montant des encours d'épargne collectée (3) !
Supérette de la finance
L'agence bancaire est devenue une boutique financière généraliste, mieux, une supérette de la finance qui propose toute la panoplie de contrats pour nourrir nos appétits de placement et satisfaire nos besoins de sécurité. Mais cette proximité de service ne doit pas faire oublier sa contrepartie en matière de rapport qualité/prix dont je veux vous faire prendre conscience dans cette chronique. Si le consommateur est en capacité de faire confiance à son boucher ou à sa boulangère, l'est-il autant quand il se rend dans son agence bancaire ou dans son e-agence, boutique à domicile où l'on peut encore consommer assis quand la banque du XXIesiècle a banni la chaise de ses halls d'accueil !