Pour les courtiers indépendants, obtenir les codes qui leur ouvriront les portes des compagnies d’assurance s’apparente aujourd’hui au parcours du combattant. Dans ce contexte, groupements et grossistes ont leur rôle à jouer.
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Nouvelles exigences réglementaires issues des directives européennes imposées aux distributeurs d’assurances, concurrence intracommunautaire accrue, pression baissière sur les coûts de l’assurance : des ingrédients qui laissaient craindre un attentisme, voire un ralentissement du secteur. Il n’en est rien. Les primes encaissées par les courtiers ont dépassé les 5 Md€ l’an dernier. Profession réglementée dont l’activité comporte une forte valeur ajoutée, le courtage d’assurance reste dynamique. Toutefois, les inconnues qui pèsent sur certaines branches du marché poussent nombre d’assureurs à se recentrer sur leurs partenaires historiques les plus performants et à décourager les nouveaux courtiers qui les sollicitent.
L’accueil par un groupement de courtiers indépendants semble également moins simple aujourd’hui. Et les bouleversements dans le secteur vont bon train. « La concentration dans le monde du courtage d’assurance est réelle », précise François Renauld, président du Groupe Cadre, groupement coopératif.
Dans un marché déjà très concentré où les dix premiers courtiers réalisent plus de la moitié des affaires, ces concentrations devraient se poursuivre par acquisitions de cabinets partenaires ou concurrents, généralistes ou spécialisés, de proximité ou en gros, en France ou à l’étranger… « Les cabinets de proximité n’échappent pas au mouvement de concentration, certaines compagnies d’assurance sont moins enclines à travailler en direct avec eux. Ils n’ont alors pas d’autres...