Actions de formation, nouveaux contrats, outils adaptés : les agents généraux font tout pour être en ordre de marche à un an de la généralisation de la santé collective. Mais ils n'oublient pas pour autant l'individuelle...
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Cela fait plus de 50 ans, depuis que la RC auto a été rendue obligatoire, que nous n'avions pas connu en France une telle rupture réglementaire. » Le propos de Philippe Saby, responsable du projet ANI au sein de Generali France, a le mérite de poser le cadre. Cette fois-ci, l'obligation de couverture touche à la santé. Un domaine que les assureurs avec intermédiaires ont largement investi ces dernières années. « Aujourd'hui, ce marché pèse 10,4 Md€ de primes et croît à un rythme de 4 % par an, rappelle Philippe Rapicault, président adjoint d'Agéa, la fédération nationale des agents généraux d'assurance. Malgré la crise économique, le marché de la santé reste porteur pour les agents généraux, et ce, bien que la concurrence y soit très vive et le nombre d'acteurs particulièrement important (plus de 400). La santé individuelle représente en moyenne 7 % de leur chiffre d'affaires. Mais nous savons déjà que la santé collective ne compensera pas la perte du marché de l'assurance individuelle... »
La santé, Un axe de développement stratégique
Une perspective compliquée alors que tous les assureurs avec intermédiaires ont fait de la santé un axe stratégique de développement. Comment se positionnent-ils aujourd'hui en vue de l'ANI ?
Examinons la situation chez les poids lourds : Axa France, par exemple, indique détenir 10 % de parts de marché en santé individuelle. Cette proportion demeure stable depuis trois ans, même si on observe un léger tassement depuis 2012. « Tous nos agents généraux font de la santé individuelle. Pour une petite centaine, cela leur rapporte plus de 10 % de leurs revenus, reconnaît Agnès Pfertzel, directrice santé, prévoyance et dépendance individuelle chez Axa France. Mais 40 % font déjà de la santé collective. »