Le lancement de la société Oléa, reprenant les activités d’Afrikassur, a souligné la recomposition rapide des réseaux internationaux en Afrique (cf. notre dossier spécial Afrique, LTA n° 226). La société, pilotée par deux anciens de Gras Savoye et actuellement opérationnelle en Côte d’Ivoire et au Bénin, cherche à atteindre une dimension panafricaine à horizon trois ans. Elle table sur la recomposition du marché en cours, visible côté assureurs, « avec des acteurs locaux qui se développent, des acteurs internationaux qui affichent une stratégie affirmée pour le continent, et d’autres qui préfèrent le statu quo », liste l’un des gérants Olivier Dubois, et la recomposition qui s’observe du côté des courtiers. Les groupes de courtage aux réseaux intégrés affrontent des défis conséquents sur un continent dont les 54 pays affichent de forts différentiels en matière d’équipement. « La taille variable des marchés se heurte à des principes de fonctionnement qui doivent être homogènes et alignés sur des impératifs de groupe international », précise Olivier Dubois.
En février, on apprenait ainsi que le fonds Capitalworks avait fait l’acquisition des bureaux d’Aon en Afrique subsaharienne. Marsh, de son côté, s’appuie sur le réseau Ascoma, né des activités africaines de Faugère & Jutheau. Mais ces réseaux africains sont déstabilisés par l’intégration de Gras Savoye au sein du groupe Willis, qui trustait jusque-là le marché africain avec le courtier Ascoma. La concurrence d’Oléa, notamment soutenu par Siaci Saint Honore, pourrait les amener à chercher de nouveaux investisseurs et/ou de nouveaux leviers de développement.