Quel regard portez-vous sur les comparateurs ?
Quand on parle des comparateurs en France, l'accent est généralement mis sur l'opportunité que ces plates-formes offrent désormais aux internautes sous la forme d'un choix éclairé. A priori, il s'agit d'une avancée importante. A bien y regarder, le fonctionnement des comparateurs pose un réel souci sur le plan du respect de la vie privée et des données personnelles. De ce point de vue, ils ne sont pas matures et beaucoup reste à faire. Ce constat justifie la naissance de nouveaux comparateurs comme Mutuelle.fr, totalement aligné sur le respect des données personnelles.
Que reprochez-vous exactement aux comparateurs ?
Quand un internaute s'engage dans une comparaison en ligne, avant même sa demande de mise en relation, les principaux comparateurs lui imposent une déclinaison de son identité et de son adresse, y compris numérique. Dans la vraie vie, il ne viendrait à l'idée d'aucun commerçant d'obliger chacun de ses prospects de se présenter, même brièvement, avant de comparer les produits qui l'intéressent. Ces pratiques permettent aux comparateurs d'engranger une volumétrie de données précieuses souvent revendues illégalement à d'autres opérateurs. Et les plaintes se multiplient. En 2008, la Cnil en avait enregistré 4 000, tous types de métiers confondus. Trois ans plus tard, ce chiffre passait à 6 000. L'an dernier, cet organisme a exercé 400 contrôles sur le terrain. Pour plus de transparence, l'arsenal juridique va se renforcer.
Justement, quelles seront les nouveautés réglementaires pour les comparateurs ?
Dès 2013, les comparateurs comme les autres acteurs gérant les données personnelles devront...