La pénurie de compétences observée ces dernières années sur le marché du recrutement dans l’assurance perdure en 2023, que ce soit pour les métiers cœur d’activité ou liés aux fonctions transverses. Les entreprises de la branche s’adaptent et multiplient les initiatives en diversifiant notamment leurs sources de recrutement.
Nous faisons en moyenne 6 000 embauches chez Axa en France, nous avons un plan de recrutement de 500 alternants qui est presque bouclé », explique Mathieu Halgand, le directeur du recrutement, de la gestion des talents et de la marque employeur d’Axa France qui estime que le groupe tiendra ses objectifs. « Globalement, nous sommes dans les délais et objectifs que nous nous étions fixés, nous sommes même plutôt en avance. Cela se passe plutôt bien avec des métiers toujours complexes à sourcer et recruter comme ceux du développement, les actuaires ou les souscripteurs pour certaines spécialités. Ce sont des profils de niches très difficiles à recruter, mais globalement, c’est moins compliqué qu’en 2022 », poursuit-il. Effectivement, à mi-juillet 2023, Axa avait réussi à embaucher 60 % des postes de commerciaux à pourvoir sur tout le territoire et 200 recrutements avaient été réalisés sur les métiers particulièrement en pénurie du secteur de l’IT, qu’il s’agisse de développeur, de designer d’interface ou de spécialistes de la cybersécurité. Chez Groupama, 3 000 embauches sont prévues en 2023, contre 2 800 en 2022. Près de la moitié des postes à pourvoir correspondent à des fonctions commerciales, notamment pour répondre aux besoins des réseaux des marques Groupama et Gan. « Tous les métiers posent des difficultés de recrutement », estime Bénédicte Crété-Dambricourt, DRH du groupe Groupama, en précisant que la situation peut être plus ou moins complexe selon les différentes spécialités d’un même métier.