Au-delà de l'accompagnement terrain, les assureurs misent sur l'efficacité d'offres assurantielles alliant garanties ciblées et rémunération attractive.
Après quatre ans d'épisodes à rebondissements, l'adoption définitive en avril dernier de la directive MIF 2 (et celles, concomitantes, de DIA 2 et des nouvelles normes d'informations liées aux Prips, produits d'investissement de détail packagés) signe-t-elle la fin du business model des CGPI ? La question mérite d'être posée, car ces professionnels revendiquent leur indépendance tout en étant rémunérés sous forme de rétro-commissions (88 % de leur chiffre d'affaires selon une enquête Morningstar publiée en juin dernier). Or, dans sa nouvelle version, la directive européenne qui sera transposée en France en janvier 2017, interdit aux intermédiaires dont le conseil est présenté comme indépendant de percevoir des commissions. « Cette logique, qui prévaut déjà outre-Manche, va rebattre les cartes au sein de la profession. Elle devrait favoriser l'émergence d'une nouvelle configuration du métier de CGPI dont les lignes restent cependant à définir », résume Jérémie Duhamel, avocat spécialiste du droit financier, co-fondateur et associé du cabinet Duhamel Blimbaum.
Le CGPI, rappelons-le, n'est pas un statut professionnel en tant que tel. Résultant de la juxtaposition de métiers aux réglementations différenciées (CIF, courtier en assurance, agent immobilier, IOBSP, etc.), cet intitulé ménage suffisamment de marge de manœuvre pour qu'émerge une nouvelle identité professionnelle sans que cela ne bouleverse en profondeur les pratiques actuelles. « Notre indépendance fondamentale restera...