Adopté à l'Assemblée nationale mi-septembre, le premier volet de la loi sur le vieillissement n'aborde pas la question de la couverture individuelle du risque dépendance. Un point sur lequel les assureurs tentent de trouver des réponses adaptées.
Promise depuis des années, la grande réforme de la dépendance attendra des jours meilleurs. C'est ce qu'a clairement signifié début septembre la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine. Alors même que les députés s'apprêtaient à examiner la première tranche du projet de loi sur l'adaptation de la société au vieillissement, elle a en effet précisé que la seconde étape de la réforme (relative à l'accueil en établissements) se fera « si l'état des finances publiques le permet ». Une réserve qui n'a guère surpris les assureurs, mais nombre d'entre eux choisissent de faire contre mauvaise fortune bon cœur. « Les premières mesures adoptées créent une dynamique, elles ouvrent la voie à l'amélioration globale de la prise en charge de la personne dépendante et traduisent, d'une certaine manière, les attentes de la population en termes de "bien vieillir" », concède Edouard Bidou, directeur de l'innovation et du développement du groupe Prévoir. « A défaut d'innover en matière de couverture dépendance, la loi met en avant l'aide aux aidants, elle participe à la médiatisation de la question du vieillissement et contribue à une maturation de ce sujet au sein de l'opinion publique », ajoute Ronan Louboutin, responsable du marché dépendance chez Allianz France. Un brin plus sévère, Agnès Pfertzel, directrice du marché santé prévoyance et dépendance individuelles d'Axa France pointe, quant à elle, un texte qui « renforce les dis...