Le modèle professionnel atypique des conseillers en gestion de patrimoine indépendants, dont l’ADN a toujours été la qualité de conseil et l’accompagnement des clients, sortira-t–il indemne, voire renforcé, de l’onde de choc de la crise sanitaire ? Eléments de réponse.
journaliste
L’année 2020 s’annonçait sous les meilleurs auspices pour les cabinets indépendants de CGP (conseil en gestion de patrimoine). Après un exercice 2019 placé sous le double sceau du nouveau corpus réglementaire (PRIIP’s, MIFID II, RGPD, DDA) et de la belle dynamique des UC (les supports en unités de compte ont drainé l’an dernier 39,6 Md€ d’argent frais et capté 27 % de la collecte brute totale d’assurance vie), tout semblait aligné « pour que ces professionnels consolident leur positionnement », anticipait l’édition 2020 du Livre blanc des CGP. Paru début mars, peu de temps avant que l’épidémie du coronavirus ne batte son plein en France, le nouvel opus de la société d’études Aprédia, qui cartographie depuis une vingtaine d’années la profession, ajoutait toutefois que la crise sanitaire faisant « peser de lourdes incertitudes sur la situation économique et financière mondiale, les CGP devront se mobiliser fortement pour apporter les meilleurs conseils à leurs clients dans cet environnement difficile ».
Agilité
Y sont-ils parvenus ? Il est encore un peu tôt pour dresser un bilan définitif des conséquences du confinement et du « coronakrach » sur l’activité de ces spécialistes du patrimoine. Mais plusieurs signes indiquent clairement leur capacité de résistance. « Lors de cet épisode, nous avons pu apprécier, à juste titre, l’agilité et la réactivité de nos partenaires CGP qui ont su utiliser à bon escient l’ensemble des moyens et des outils digitaux mis à leur disposition pour continuer...