Afin de se préparer à une nouvelle épidémie, le député Dominique Da Silva propose de munir les travailleurs et leurs ayants droit d’un kit de protection financé par les complémentaires santé d’entreprise.
journaliste
Alors que le confinement de la population a entraîné la mise à l’arrêt de l’économie du pays, il convient de tirer la leçon de la crise et de se prémunir contre le risque d’épidémie. C’est la conviction de Dominique Da Silva, député LREM du Val-d’Oise, commissaire aux affaires sociales et rapporteur de la proposition de loi sur la résiliation des contrats de complémentaire santé. Et pour ce faire, le député a une idée : repenser l’accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier 2013, qui généralisait la complémentaire santé à tous les salariés, en y introduisant le financement obligatoire d’un kit anti-épidémie pour chaque salarié et ses ayants droit. Ce kit comprendrait notamment des masques et du gel pour une durée de deux ou trois mois. « Chaque branche professionnelle devrait être libre d’adapter le kit à ses métiers, explique le député. Mais une généralisation s’impose car si certaines d’entre elles s’en affranchissaient, cela entraînerait une rupture dans la chaîne sanitaire et empêcherait l’économie de fonctionner. »
Reste la question de son financement. « Entre les besoins de masques et de gel hydroalcoolique, il en coûte environ un euro par jour et par personne, estime Dominique Da Silva. Un coût sans commune mesure avec celui des pertes d’exploitation, des arrêts de travail et des hospitalisations qui pèsent sur l’assurance. Or, il existe une manne susceptible de financer le kit, celle que représente le haut degré de solidarité (HDS). » Les organismes...