Votre association a lancé en avril dernier, en plein confinement, CGPC assurances, de quoi s’agit-il ?
Pour rappel, CGPC, dédiée à la certification, a pour vocation d’accompagner au mieux les courtiers et mandataires d’intermédiaires d’assurances, tant en prévoyance et IARD qu’en assurance vie, dans toutes les dimensions de leur activité. Or, on le sait, le corpus réglementaire n’a eu de cesse de se complexifier ces dernières années. Les mises en œuvre croisées et quasi simultanées de MIFID II, DDA, RGDP génèrent de nouvelles exigences normatives et, si elle aboutit, une proposition de loi pourrait imposer dès 2021 aux intermédiaires d’assurance d’adhérer à une association professionnelle agréée en charge d’assurer le suivi de leur conformité réglementaire. CGPC assurances devance en quelque sorte l’appel avec un double objectif : prévenir le risque de non-conformité de ses adhérents et les accompagner au long cours dans le respect de règles évolutives. Pour ce faire, nous proposons un pack de services tridimensionnel articulé autour d’un audit d’auto-évaluation à réaliser en ligne, d’un code de bonne conduite et d’un module de formation à distance au repérage des non-conformités.
Parallèlement, vous avez déposé auprès de l’AMF un dossier pour redevenir une association représentative de conseillers en investissement financier (CIF), pourquoi ?
Nous répondons à la demande de nos conseillers certifiés CIF qui souhaitaient un guichet unique pour non seulement les accompagner mais également les représenter. Nous ne pouvions faire la sourde oreille à cette sollicitation, d’autant plus que les besoins « structurels » en matière de certification ne vont cesser de s’aiguiser.
Faut-il en déduire que les CGP indépendants ne sont pas suffisamment armés pour composer avec les contraintes réglementaires et tirer leur épingle du jeu dans un contexte financier incertain, fragilisé par la crise sanitaire ?
Les CGP libéraux qui exercent pratiquement tous en tant que CIF...