Quel impact a eu la loi Pacte sur le marché de l’épargne-retraite ?
Avant ce texte, les Perco étaient du ressort du secteur bancaire, les articles 83 de celui des assureurs. Le nouveau PER peut être proposé par ces deux familles d’acteurs, sous forme de compte-titres ou de contrat d’assurance. En pratique, on constate depuis un an que la transformation des anciens produits s’est opérée sans difficulté « intra-monde », les assureurs transformant facilement les articles 83 en PERo. Mettre en place des PEReco est en revanche plus complexe pour eux, car le recouvrement de l’épargne salariale est un métier qui n’était pas le leur. Pour autant, certains assureurs se sont lancés, notamment Axa, premier à en proposer un.
Qu’en est-il de la mise en place du PERu permise par le législateur ?
En regroupant le PEReco et le PERo, le PER unique pourrait notamment offrir au salarié une vision consolidée de son épargne et ainsi faciliter ses arbitrages. De leur côté, les DRH n’auraient plus qu’un produit à gérer. Dans les faits, on en est encore loin. Les assureurs ne savaient pas nativement brancher l’épargne salariale sur leurs circuits. Cela demande d’importants investissements financiers, notamment pour adapter leurs SI. Certains nouent des partenariats avec des spécialistes de l’épargne salariale, comme Arial CNP assurances avec Natixis interépargne, Crédit agricole assurances avec Amundi...
Les assureurs peuvent-ils prendre toute leur place sur ce marché ?
Il leur reste d’abord à combler l’écart entre se dire prêts à lancer des PERu et l’être réellement. Un autre défi concerne les nouvelles retraites chapeau, l’ordonnance du 3 juillet 2019 ayant mis un terme aux anciens « articles 39 » à...