Comment s’est déroulée la campagne de renouvellement des contrats collectifs pour 2021 ?
Il y a eu beaucoup de tensions et d’inquiétudes car plusieurs éléments, en particulier les taux d’intérêt négatifs et les conséquences de la crise de la Covid-19, ont des impacts sur le calcul des marges de solvabilité des assureurs. En prévoyance, le risque de portabilité a aussi des conséquences importantes sur la finance des régimes. Parce que leurs ratios combinés en santé et prévoyance ont au plus deux points de marge et, au pire, sont déficitaires, les assureurs tentent de maintenir leurs marges à travers des majorations de tarifs mais ce n’est tout simplement pas le moment. D’où l’intérêt d’un pilotage des risques dans la durée afin d’apporter des arguments aux porteurs de risques contre les hausses de tarifs.
D’un point de vue opérationnel, y a-t-il des actions à prévoir sur les contrats début 2021 ?
Pour une fois, les règles des contrats responsables ne sont pas modifiées. À part l’entrée en vigueur du 100 % santé sur les audioprothèses au 1er janvier, il n’y aura pas de reparamétrage à effectuer. En tant que courtier, notre rôle est de conseiller nos clients dans cet environnement de plus en plus complexe, de le rendre toujours plus simple d’utilisation pour les assurés et les entreprises via notamment les outils digitaux et numériques, et de porter une vision du pilotage des contrats à moyen ou long terme, là où les assureurs ont actuellement une vision de très court terme.
Tout au long de 2020, Gerep a mené une étude relative à la baisse de la consommation médicale dans le contexte de la crise de la Covid-19. Qu’en est-il finalement ?
En santé, la consommation de 2020 sera inférieure de -8 % à -12 % par rapport à celle de 2019. Parallèlement, il faut tenir compte des effets indirects du chômage partiel et de la...